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Polar discontinu traduit de la presse télévisuelle
Tel une méga-bande-annonce bouillonnante qui n’en finirait pas de décrire les multiples rebondissements d’une tentaculaire fiction de série B/Z, ce livre est doté d’une véritable puissance de stimulation de l’imaginaire. Libre à la connectique personnelle du lecteur d’aboutir, de ponctuer ou de se laisser porter en suspens, dans le courant affolant des bribes bousculées antre l’avant, l’après et l’autre-part. Un montage serré, combien de chaînes décodées simultanément, un polar « traduit de la presse télévisuelle » réalisé avec des étudiants de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux lors d’un atelier dirigé par l’auteur.
(Lettres d’Aquitaine, février-mars 2003)
 Rhonda hésite à entrer puis se lance avec les deux dossiers confiés à l’un de ses anciens clients Harry Pippin le capitaine du sous-marin américain S-33 espère mener une vie plus excitante dans un laboratoire futuriste sa fiancée est retrouvée à terre un sac de liquide rouge à la main assaillie par l’esprit vengeur d’un adolescent rebelle tabassé lors d’une rixe par un assaut d’ingéniosité chargé de le mettre hors d’état de nuire Ted un gardien de la paix sans alibi dans la banlieue automatique subit l’invasion des abeilles tueuses tandis que Seymour un flic de base perd la trace de Debbie en Chine après avoir frôlé la mort face à une comédie sentimentale sans héroïne alliant amour gloire et beauté les trois malfrats partent en vacance en Sardaigne sous le règne d’un grand-père mafieux mortellement mordu par un chien ressemblant comme deux gouttes dâ€
LIRE PLUS™eau à son fidèle Rex Doug et Karie séjournent à Dublin dans les année 20 un riche vieillard érotique prépare l’arrivée en trombe de Jenny 26 ans bibliothécaire à l’école du village un paysan écossais provoque sans relâche une vieille dame du Mississippi innocentée pour l’assassinat du patron du Daily Globe un matin alors qu’il effectuait une opération plus que douteuse sur le compte bancaire de l’entreprise d’arts martiaux de son jeune frère Austin conseille à Sammy Éric Greta et Lucas de mettre les pieds dans le plat Ruth se retrouve alors seule dehors après que Pauline à oublié ses clés chez Smith et Watson qui décident d’aller en Europe les manigances d’Ambre risquent de plonger Rick dans d’amères déceptions à la fonte des glaces ils se répartissent en binômes et se lancent dans une compétition acharnée les ornithologues tentent de décrypter leurs cris la nuit un marin retire des eaux d’un canal parisien un cadavre enfermé dans un grand sac saucissonné comme un poisson rare très apprécié des consommateurs japonais dont beaucoup sont sous pavillons de complaisance la victime de sexe a le visage défoncé et son corps présente de multiples plaies épuisées par le bruit de la ville Jenny et Ruth partent camper dans la forêt le temps d’un week-end et s’arrêtent sur une aire de repos au bord de l’autoroute A10 en direction de Contis les lunettes vissées sur le nez un homme étrange les aborde dans la rue au cours d’un forum international de littérature Frank Oberon alias Leonard Staveck désire accéder aux hautes sphères du pouvoir pour rembourser une dette sa fascination pour les femmes l’en empêche en quête de sensations et d’expériences où se mêlent la sexualité et la mort la vie de Paul n’est qu’une succession de coups plus ou moins heureux délaissé par sa petite amie Yamina 16 ans elle mène une vie sans histoires dans sa famille originaire d’Algérie élève dans un lycée de la banlieue parisienne
REGROUPERPas de ponctuation, une horde de personnages inconnus ou célèbres, une litanie de noms et d’évènements qui forment un étrange, entêtant et désorienté canevas de polar. Le tourbillon des informations fait tourner la tête, fascination et nausée vont de pair, faits meurtriers et mondains, anodins et terrifiants s’intercalent, c’est un feuilleton dont on ne retient rien, mais dont on sort saoûlé, l’esprit lessivé. Serait-ce l’écho d’un effet télévisuel, comme on en voit dans de milliers de foyers où les images et le son défilent vingt-quatre heures sur vingt-quatre ?