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Retour aux sources
Tel un pisteur dans la jungle des causes à effet, Guy Bennett nous ouvre un chemin à la fois instructif et drôlatique dans la nébuleuse du processus créatif. En faisant un livre entier de ce qui n’est habituellement qu’un ajout empreint de politesse et de gratitude à la fin d’un ouvrage, il nous dévoile non sans humour ses réponses à des questions cruciales. Qu’est-ce que l’inspiration ; quels signes, perçus à tel ou tel moment de sa vie, l’ont transformé ; quelles influences les mondes domestique, éducatif, culturel, etc. ont déterminé son devenir-écrivain…
Lecture d'un extrait par l'auteur
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Extraits
(pages 8)
À ceux qui ont soutenu ce projet dès le début mais qui ont semblé s’en désintéresser par la suite : je comprends. À ceux qui ne le soutiennent toujours pas : idem. À ceux qui ne me connaissent peut-être pas, qui n’ont pas la moindre idée que j’ai écrit ce livre et qui ne le verront vraisemblablement jamais si un jour il est publié : je vous remercie quand même. Votre indifférence à mon sujet ainsi qu’à mon projet nous lie d’une façon qui me touche, me réconforte même.
(page 11)
LIRE PLUSJ’ai consommé d’innombrables doubles et triples expressos au cours de l’écriture de ce livre, et je n’aurais jamais pu les préparer aussi rapidement, aussi facilement et délicieusement sans les gens formidables de chez Rancilio, à qui je dois beaucoup pour leurs machines et moulins à café professionnels à usage domestique. Remerciements particuliers aux employés du Conservatory for Coffee, Tea & Cocoa (à Culver City), comme à ceux du Boy & The Bear (à Redondo Beach) pour leurs mélanges de café bio équitable fraîchement torréfié.
(page 63)
Je dois signaler également mon estime pour Jorge Luis Borges, dont les fictions ont anticipé deux truismes qui me sont chers et qui ont fini par marquer notre époque : 1) que la « frontière » entre le réel et sa représentation est elle-même un topos qui vaut la peine d’être exploré et subverti, et 2) que la miniature en littérature peut abriter des concepts aussi vastes que ceux explorés dans les récits épiques du passé. Son Histoire universelle de l’infamie, « Tlön, Uqbar, Orbis Tertius », « Pierre Ménard, auteur du Quichotte », « Le jardin aux sentiers qui bifurquent », « Borges et moi », etc., non seulement rendent manifestes ces idées riches et stimulantes, mais laissent également entrevoir l’ampleur de la culture littéraire de leur auteur, que j’admire et à laquelle j’aspire.
REGROUPERJean-Philippe Cazier dans DIACRITIK a écrit:"Dans Remerciements, on découvre beaucoup de noms. Si quelques-uns ne nous évoquent pas grand-chose, d’autres peuvent nous toucher d’assez près..." (extrait)
Alain Nicolas dans L'Humanité a écrit:"Guy Bennett remplace le central par le marginal, défait l’ordre commun du sens, de la lecture, de la valeur. Ce n’est pas que le centre a disparu, c’est sa marge qui le remplace, l’inessentiel devenant l’important." (extrait)
Guy Bennett, merci pour tout et pour rien