par
Univers parallèle
« On peut parler de sensualité de l’intellection dans ces poèmes où Ray DiPalma mène, pour reprendre un de ses titres, « une réflexion – mais formulée en termes inhabituels » sur les tours et les détours par lesquels la pensée prend forme. » (Vincent Dussol)
Cette écriture embrasse les arts, la philosophie, la géométrie et les mathématiques ou la sémiologie dans une discontinuité qui fait sens. Quarante sections composent Pensieri, pour la plupart titrées (à la raison il faut des sources imprévisibles, racines poursuivies en rampant, la joue fardée de l’empathie…), le tout formant une fameuse intrigue à l’équilibre intermittent. Par instants, on pourrait le lire comme un livre de cuisine alchimiste, ou comme la partition d’un orchestre polyglotte dirigé par une baguette magique. Étant donné le monde imprévu des vrais choix.
dies martis 7 : 08 pm 15/05/07
ne témoignent d’aucun point de repère
ni d’un stratagème en suspens mais
d’un calcul métropolitain approprié
pour l’évaluation d’une intégrité temporelle
ranimant des souvenirs de ce qui survint
et pourrait encore survenir dans
toute suspension pythagoricienne
algébrique dans la pureté de son déploiement
Je construis un espace avec deux bords et un dehors
où tu marques une pause à mi-chemin et ne suis pas
la crête d’eau soulevée par le vent
et te noies quand tu espérais le sable ou un bosquet
Je construis un espace dans un angle appuyé
sur un point de fuite où tu disparais
au second plan
Je construis un espace vaguement circulaire
où tu prends conscience du péril qui est le tien
à force de faire volte-face