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Biographie fictive
Ici ni grands mots ni grandes idées. Du texte en pente douce. La vie par petites touches. Un mot parfois touche une chose, la caresse, l’effleure, puis l’abandonne à sa vie propre, à son autonomie fragmentaire. Ça n’était qu’un instantané – un agrégat provisoire de pensées, de rêveries, d’araignée dans la douche et de lumière à la fenêtre. Tout est étrange, tout est familier. Tout est quotidien, tout est l’infini.
François Bégaudeau
Elle sort une cigarette de son paquet et la met à sa bouche. Son briquet sort une flamme timide avant de créer le foyer distraitement attendu. Elle, elle a des destinations souhaitées : Bretagne, Dordogne et plus si affinités. Le rythme, après c’est une question de probabilités. Les vacances, pour elle, ce n’est pas un soufflé. Les vacances pour elle ça n’existe pas. Ce qui l’intéresse c’est le chemin parcouru d’un point A à un point B. Pour l’itinéraire, elle aime se reposer sur lui. Lui avec elle donnent naissance à une hodologie jusqu’ici insoupçonnée. L’étude des chemins ça lui plaît. Cette tension la fait être. Elle ne savait pas qu’elle pouvait être autant. C’est fatiguant même parfois tellement elle se sent être, question d’endurance. Elle qui faisait du footing pour ne plus sentir. Aujourd’hui, il lui a appris à remarquer et elle adore ça, parfois ils surlignent les mêmes détails d’un paysage, parfois pas et c’est bon.
LIRE PLUSLa voilà qui danse avec son stabilographe dans le paysage défilant.
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