par
Journal-fiction
"Retranscrivant le plus fidèlement possible ce carnet, je dois ici remercier la fille du département Fiction qui, ces deux ans sur notre île, aura scrupuleusement tout noté. Ce journal, tenu en marge de son travail et devenu poème par fragmentations, coupures, séparation, «plusieurs formes de contamination», devrait pouvoir se lire comme un récit, un monologue avec quelques bruits et voix raccrochés, des indices de la vie menée pendant ce temps. Celui d’une écriture, d’une préparation à l’écriture ou à un changement de vie, ces trois derniers termes étant pour elle comme pour moi parfaitement similaires." (D.L.)
Thématiques :
Nous vivons des choses superficielles — nos rapports, dans ce cadre-là
nous sommes obligés, mais. Je cadre ce que j’aime, je note que
le rétrécissement — de l’apparence, ou son apparence — détermine
de l’apparence, la nouvelle consistance, celle d’un vide mort
du jardin, la tentative d’éclaircissement des ombres habituelles. La modélisation
où rien ne se déplace réellement. Les événements se précipitent
avec une minutie extrême dans la même journée. La force repose sur le secret
dont la mesure est de ne pas redire. Cahier en avance de quelques pages à partir d’ici
L’écrit se déroule à partir d’une voix qui s’enclenche dans le silence
sans isolement. Voix automatique enclenchée dans la partie inhabituelle
de la pensée. Du cerveau, du corps, au sommet. Deux bobines
dont le sens de roulement varie. Voix déroulée en ruban de l’hémisphère
LIRE PLUSdroit jusqu’au gauche, passant derrière les yeux. Engloutissement du silence
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